Les Vierges de Satan (The Devil rides out) 1968 Terence Fisher
Voilà quelques années que j'ai envie de voir ce film. Penses-tu : Terence Fisher, Christopher Lee, Richard Matheson au scénario, de la sorcellerie, mama mia. Beh c'est tellement mauvais que c'en est amusant. Il a pas dû se surmener en écrivant ça, le gars Matheson : on ne saura rien de rien de ses personnages, qui sont-ils, que veulent-ils, etc. Pourquoi l'un deux arrive en hélico au début du film ? On s'en fout. Pourquoi, avant de s'inquieter de la disparition de son ami et d'appeler l'autre à la rescousse, Christopher Lee n'est pas allé voir s'il était chez lui (vu qu'il y était) ? On s'en fout. De même, Christopher Lee s'absente deux fois, laissant les autres se démerder, puis réapparait, sans qu'on sache vraiment pourquoi. Ou alors Leon Greene qui épie une messe noire en pleine forêt, aussi discret derrière son buisson que s'il éclusait un Mannhatan au bar de l'hôtel de la Paix. Bon, la liste des questions sans réponses, raccourcis maladroits, situatios ridicules et autres coïncidences invraisemblables est très longue. Christopher Lee porte bien le costume trois pièces mais ne fait pas grand chose d'autre. Terence Fisher fait le minimum du minimum lui aussi. Les effets spéciaux sont pô terrible, ont mal vieilli, mais c'est pô grave. Bref un script pas en état d'être filmé, et un film nanardesque. La seule bonne chose reste le titre français, malheureusement mensonger. A noter que le film inclus sa propre autocritique quand Paul Eddington, pas convaincu de l'existence du diable, émet son avis : -"Frankly, I think we're behaving like a pack of idiots.". A noter également, dans le rôle de Tanith, Nike Arrighi, qui joue la maquilleuse dans La Nuit Américaine. En 1968, ces vierges ne risquaient pas de faire de l'ombre à Polanski. (vu en 2020)