Barberousse (Akahige) 1965 Akira Kurosawa
AK a la patate et j'avais bien tort de me méfier de celui-là, mais il est vrai que ses adaptations d'auteurs russes ne m'avaient guère emballées jusqu'alors. Toujours en écran large, il tire le maximum de ses décors finalement assez dépouillés (une tendance qui s'affirme de films en films) et compose des plans à la géométrie imparable. Pas près d'oublier la scène de la mante religieuse, à l'atmosphère surnaturelle, où l'on est aussi hypnotisé que sa proie, ou ce plan magnifique où des couvertures mises à sécher compose un labyrinthe, permettant à des témoins (et nous) de voir cette fillette retrouver son humanité dans une scène pudique et bouleversante. Cette même fillette est inoubliable quand elle envoie valdinguer le bol du bon médecin. La star, évidemment, c'est boss Mifune, en médecin mal dégrossi. Un roc ! Suffit qu'il ouvre la bouche et plus personne n'a rien à dire ! C'est leur dernier film ensemble et on peut dire que Toshiro y a incarné parmi les plus inoubliable des personnages. (vu en 2020)