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9 avril 2020

Susana la perverse (Susana) 1951 Luis Buñuel

Comme plus d'une fois dans sa période mexicaine, Luis éxécute sa commande efficacement, y glisse quelques images bien à lui, comme l'ombre des barreaux de la cellule qui dessine une croix, sur laquelle passe une araignée bien velue, (les premières minutes ressemblent d'ailleurs à une vielle série B d'épouvante), ou ce gros plan sur une libellule. Son film conserve toute sa vigueur d'alors, encore aujourd'hui, et on croit l'entendre rigoler en douce derrière les images. Il faut voir la Susana (Rosita Quintana) après son évasion, comme une bête sortant de sa fange, débarquant dans cette brave famille bourgeoise, tout le monde matant ses jambes couvertes de boue, en se retenant de dire quoi que soit. Il faut voir le père (Fernando Soler, très bon as usual) astiquant le canon de son fusil en reluquant la belle, ou la mère lui donner des coups de fouet pour chasser la diablesse de son foyer. C'est Théorème avant l'heure, toute proportion gardée. Même si la morale est sauve à la fin, personne n'est dupe. Peut-être une oeuvre mineure, mais attention, Susana à de la ressource. (vu en 2019)

Susana

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