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14 février 2020

The Big Lebowski 1998 Joel Cohen

Je suis sûr que je n'ai jamais vu aucun film autant que celui-là. Passons sur les évidences : c'est une des comédies les plus drôles que je connaisse (même après 84 visions), chaque ligne de dialogue peut faire citation (j'ai l'audio du film dans mon téléphone), chaque scène est mémorable, même la caissière que l'on voit deux secondes est inoubliable. Le culte que ce film à nul autre pareil a engendré est ... à nulle autre pareil. Mais attention, c'est une comédie alors il est facile de ne le considérer QUE comme une comédie. Mettons les choses au point : c'est mis en scène aux petits oignons, avec quelques très belles idées plutôt inattendues, et c'est super bien joué, of course. Mais encore, le film met en scène des gens tout à fait ordinaires, sans drames, qui veulent juste qu'on leur foute la paix (comme toi et moi quoi), confrontés à quelques méchants très ordinaires également, des gens normaux donc, bras cassés, fénéants, un peu con, croqués avec un fabuleux sens de l'observation, humilité et tendresse, sans ironie, c'est pour ça aussi qu'au delà de la comédie le film est si grand, dans son absence de prétention, de grand sujet, de sérieux. On est tous d'accord pour dire que Fargo est un grand film, moi le premier, mais rien ne permet de prétendre que The Big Lebowski ne l'est pas moins (peut-être plus ?), en tout cas je le termine à chaque fois le sourire aux lèvres et, oui, la larme à l'oeil, parce que les deux frangins ont touché juste. On le sait, c'est plus facile de réussir une comédie qu'un drame, et c'est pour ça que c'est un petit miracle, bien plus que la somme de ses parties. Alors, sincèrement et non sans provocation, je le met dans mon top dix, ce qui en fait un des meilleur film de tout les temps. (revu en 2020)

big lebowski

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23 février 2020

Dagon 2001 Stuart Gordon

Comme Castle freak, la mise en scène de Stuart Gordon est assez indigente, il se contente de filmer son scénario sans trop d'idées. Ce qui pose un problème quand le budget effets spéciaux est plus serré celui de mes vacances. Non franchement, quand on veut montrer plutôt que suggérer, faut avoir les moyens, et pour le coup c'est vraiment trop cheap par moment, surtout ces fx numériques préhistoriques très moches et très mal intégrés. Pauvre Lovecraft. Je me souviens également du rôle principale, pô terrible le p'tit gars. Et d'une manière générale, aucun rôle n'est développé là-dedans, ce qui fait qu'on se fout un peu de ce qui leur arrive. Bref, que de problèmes... Et c'est bien dommage car il y avait moyen de faire un sacré film avec cette histoire vraiment flippante, par moment totalement barrée. Je retiens le personage d'Uxia Cambarro (joué par Macarena Gomez (!)), envoutante, cette lueur de folie dans ses yeux, et cette chouette fin quand elle entraine le p'tit gars dans les profondeurs, seul moment d'émotion de la chose. Allez, je veux bien le revoir juste pour elle. Ah marrant, il y a même Francisco Rabal dans le rôle d'un vieux survivant, méconnaissable. (vu en 2017-2018)

dagon

27 février 2020

Réincarnations (Dead and burried) 1981 Gary Sherman

Quelques moments sympatoches, comme l’infirmière (Lisa Blount) qui te fait une piqure dans l’oeil (les infirmières...), ou quand on projette au shérif et à sa femme le film de sa propre mort, assassiné par elle justement, au lit, alors qu’elle était déjà un zombie, tout deux ignorants de la chose (tu suis ?). Jolie trouble. À part ça, j’ai trouvé le film longuet, sans rythme, Gary Sherman n’arrive pas à faire quelque-chose de sa petite ville balnéaire (j’évite de dire « donner vie »...), James Farentino est bôf, et on attend souvent que ça s’passe.  (vu en 2017-2018)

réincarnations

31 mars 2020

L'Étrange couleur des larmes de ton corps 2013 Hélène Cattet & Bruno Forzani

C'est un film plutôt radical dans son entreprise de déconstruction, qui trouverait autant sa place dans une galerie d'art que dans une salle de cinéma. La sincérité des réalisateurs ne peut être mise en doute, et on a envie d'aimer ce film, qui est ma foi très beau, et qui laisse exténué et quelque peu frustré, tant le récit se dérobe et nous laisse à la merci de ces images parfois superbes, aggressives, souvent des gros plans qui nous refuse une vue d'ensemble, sans nous laissez reprendre notre souffle. Beau donc (les partie en noir et blanc semblent de trop quand même), suscite l'appétit, mais ne rassasie pas (ou trop ?). (Vu en 2017-2018)

étrange couleur

3 avril 2020

Sils Maria (Clouds of Sils Maria) 2014 Olivier Assayas

Sils Maria montre une situation plutôt qu'il raconte une histoire, dispositif qui rappelle Irma Vep. On y voit l'opposition entre une actrice d'un certain âge et la nouvelle venue (celles du film et celles du film dans le film), entre deux générations, entre cinéma d'auteur et de genre, entre les salons d'hôtels de luxe ou se décident les contrats et les paysages immuables des Grisons. Quelques ruptures Assayassiennes (pas tops) histoire de placer quelques morceaux de musique pop einh. Pas trop de vagues finalement, ce cinéma qui parle de lui-même laisse la place à ses actrices et en fait un beau portrait. (vu en 2019)

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24 février 2020

A Dark song 2016 Liam Gavin

Ce film, sans doute pas sans défauts, qui nous amène doucement, lentement, vers un territoire aussi merveilleux qu'épouvantable, arrive a être assez flippant avec trois fois rien : un oiseau qui s'écrase sur une vitre, du sel que l'on répand sur le sol, un bruit à l'étage, ou une pluie de paillettes dans un salon, parce que tous ces signes sont chargés d'un sens effrayant. Tout ça est fait à l'économie, deux acteurs, une maison, des bouts de ficelles, et ça fonctionne bien. Evidement, quand à la fin il s'agit de vraiment montrer les démons (quelque chose du genre en tout cas), c'est un peu plus discutable, mais le film, indépendant jusqu'au bout, conserve sa manière bien à lui. (vu en 2017-2018)

dark song

20 février 2020

Colossal 2016 Nacho Vigalondo

Voilà un film improbable qui mêle une histoire de coeur quelque part aux États Unis, sans grand intérêt, à une autre histoire de robots/monstres géants qui piétinent Seoul, sans grand intérêt non plus, faut le dire. Sauf que les deux se répondent, mêlent l’intime au gigantesque, et que, pour improbable et inattendu que ce soit, ce drame sentimental matiné de'hommage au kaiju eiga fonctionne à fond, chaque partie enrichissant l’autre. Une des bonnes surprises vues cette année. (vu en 2017-2018)

colossal

3 février 2020

The Jane Doe identity (The Autopsy of Jane Doe) 2016 André Øvredal

D'abord mystérieux et intriguant, tout dans l'inquiétude, la suggestion. Puis le film rend visible ce qui était seulement suggéré, lâche ses effets et rejoint le tout venant du film d'horreur d'aujourd'hui. Dommage qu'il rentre dans le moule ainsi, un film d'horreur ne se doit-il pas d'en rester à l'écart ? Forcément décevant. (vu en 2017-2018)

jane doe

21 avril 2020

Amadeus 1984 Milos Forman

Voilà le film à oscar typique. Franchement, si on enlève la musique qui, ma foi, emporte la scène avec elle, il ne reste pas grand chose. Milos Forman se contente d'illustrer son scénario, ça tire en longueur et c'est bien convenu (j'allais dire académique mais c'est bien trop gentil) pour un film qui, justement, prend le parti de s'éloigner de l'Histoire et fait de Mozart une rock star capricieuse (Tom Hulce gave vite avec ses rires et son jeu grimaçant). Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un malentendu avec ce film : ce serait l'histoire de Niccolò Paganini, tout le monde s'en foutrait, mais c'est Mozart, et tout le monde applaudi. Comme dit Brialy dans L'Effrontée, tout le monde veut voir la star, mais la musique, ils s'en foutent. Bref c'est un peu de l'escroquerie. (vu en 2020)

amadeus

30 janvier 2020

Amer 2009 Hélène Cattet & Bruno Forzani

Pas vraiment de récit ici, mais trois moments dans la vie d’une femme, de son rapport à la sexualité et à la mort. Quasiment pas de dialogues, tout est dans l’image, le son et le montage. Tous les plans sont très conscient d’eux-mêmes, doivent être beau et référentiels, et ont une dimension fétichiste. Le tout est bien sûr un festival pour les aficionados d’un certain cinéma italien (l'affiche, tout un programme), mais plus loin on peut le voir comme un hommage à un cinéma primitif et innocent. (vu en 2017-2018)

amer

25 avril 2020

Quand les aigles attaquent (Where eagles dare) 1968 Brian G. Hutton

Même recette que De l'Or pour les Braves, à savoir un petit film d'action étiré en grand spectacle, avec quelques stars et du décor naturel. Eastwood est discret, c'est Richard Burton la star, en vrai mec froid, viril, imperturbable, même sur le toit d'un téléphérique quand un mec veut lui planter un piolet dans l'oeil. C'est plaisant...par moment, mais c'est trop long et monocorde, sans moment de tension et de détente, sans évolution, sans grain de sable qui viendrait gripper la mécanique, sans éléments qui la relancerait. Du coup on commence à compter les nombreux faux raccord de la photo et on se félicite de tenir jusqu'au bout vaille que vaille. On y voit de bien jolies montagnes, Eastwood et Burton sont beaux comme des camions dans leur uniformes allemands, et on se dit que les mecs de l'état-major qui ont imaginé ce plan, ainsi que ceux qui y ont cru, lisent trop de romans, enfin on remarque que ce film a dû inspirer Tarantino pour son Inglorious Basterds. (vu en 2020)

quand les aigles attaquent

28 janvier 2020

Conan le barbare (Conan the barbarian) 1982 John Milius

On sent l’effort sur la direction artistique, comme on dit, bref je mettrais bien ce vieux trône dans mon salon, et on note la mise en scène, pas transcendante, mais qui essaie de faire passer un max de l’histoire par l’image. Ceci dit, ben ça ressemble pas au Conan que je connais (je suis très Frazetta), pas assez sombre, sauvage (Arnold a la carrosserie, mais pas le spirit). L'histoire en vaut une autre, et c’est peut-être ça le problème, passé l'exposition, on s'en fout un peut. La musique, pas mal, est gavante à la longue. Bref, j’ai regardé l’heure plus d’une fois… C'est sûr, c'était mieux quand j'avais 14 ans. (vu en 2019)

 

Conan

7 avril 2020

Aux portes de l'au-delà (From beyond) 1986 Stuart Gordon

Une adaptation outancière d'une nouvelle de Lovecraft. Outrancière car ce que Lovecraft peut avoir de classique et de suggestif fait place ici à une esthétique grand-guignolesque et grotesque (dans leur sens noble). "Horror and sex go hand in hand" nous confie Stuart Gordon, il dévoile tout au grand jour et ne laisse rien dans l'ombre. C'est l'example type de ces films d'horreur des années 80 qui compensait leur petit budget par des idées qui fonctionnent (les FX, organiques, toujours convaincants aujourd'hui, mais aussi des trucs tout bête comme cette lumière rose et bleue dès que le Dr Pretorius est dans le coin, ou le vent dans les cheveux de Barbara Crampton quand elle est exposée à cette dimension parralèle). Stuart Gordon (RIP) n'était peut-être pas un grand metteur en scène, mais son idée de l'horreur , sa volonté de montrer, quand il était entouré d'une bonne équipe, faisait mouche. Quel dommage que la même équipe n'ai pas enchaîné Dagon dans la foulée. (vu en 2017-2018)

from beyond

 

26 avril 2020

Correspondant 17 (Foreign correspondent) 1940 Alfred Hitchcock

Encore un bon Hitch, j'aime bien la scène du moulin (les rouages du dit moulin comme rouages du suspens), le meurtre (maquillé) de Van Meer et le coup des parapluies, très élégant, mais aussi le gag de l'hôtel (hot europe, ah ah). Je suis un peu moins chaud à propos de Joel McCrea, et du coté propagande du bazar, par contre George Stevens est très bien, il donnerait envie de fumer à n'importe qui, et il fait regretter de ne pas avoir tourner plus avec Hitchcock tant il s'inserre bien dans son univers. (vu en 2020)

 

correspondant 17

19 avril 2020

Tomboy 2011 Céline Sciamma

C'est le premier film de Céline Sciamma que je vois. Marrant, il passait à la TV alors que j'étais dans un magasin, sans son, et je me disais que ces images avait vraimment quelque chose, je pensais que c'était un genre de téléfilm d'auteur (sorry), mais c'est vrai que ses cadres passent bien à la télévision. Alors le style Sciamma est bien là ; cette façon d'amener ses personnages dans le cadre, d'en exclure le maximum de distraction (décors minimalistes, peu d'adultes, pas d'information de lieu, d'époque...), de parvenir à une lisibilité immédiate. Ses préoccupations sont bien là (la question du genre donc), sous la forme d'une histoire à suspens adoptant le point de vue des enfants, comme Spielberg pour ET. (vu en 2017-2018)

tomboy

2 mai 2020

L'Homme des hautes plaines (High plains drifter) 1973 Clint Eastwood

Deuxième réalisation et superbe western qui envoie du bois. On y sent Clint the man beaucoup plus sûr de ses choix, et c'est donc du tout bon, notamment l'acteur (quand n'est-il pas bon ?), en cowboy post-Léonien, une figure sans psychologie, tout en présence, en attitude, et en répliques sèches qui calment tout le monde. Bonne musique également, toujours à propos (Dee Barton). On est pas près d'oublier cette petite ville repeinte en rouge sang, au bord de ce lac (bizarre ça, une ville de western au bord d'un lac, d'autant qu'on voit pas grand monde dessus), ce décor théatral, minimal, qui plante cette histoire dans un espace abstrait, hors du temps. Coup de maître, moi je dis. (vu en 2020)

homme des hautes plaines

2 mai 2020

7h58 ce matin là (Before the devil knows you're dead) 2007 Sydney Lumet

Au début, tout ça parait excellent, mise en scène à l'ancienne, par un gars qui a du métier et qui n'a plus rien à prouver. Puis à la fin, on se dit qu'on a déjà vu ça trop de fois, que le film en rajoute exprès dans la noirceur ("tu ne savais pas ce qu'on pouvait faire pour du fric, maintenant tu le sais, Charlie"), qu'il en fait trop dans ce réalisme dramatique, qu'il n'a pas grand chose à dire sur son époque (ça pourrait arriver n'importe où, n'importe quand, alors que des auteurs comme les Coen (au bol) auraient amenés une époque, un contexte, et une distance bienvenue), et que sa construction morcellée en différents points de vue qui reviennent sur la même histoire n'est pas justifiée. Après tout, peut-être que Sydney Lumet avait quelque chose à prouver ; qu'il pouvait encore faire de bons films. Plus que mitigé donc. (vu en 2020)

7h58 ce matin là

26 avril 2020

Rebecca 1940 Alfred Hitchcock

Hitch a beau dire que ce n'est pas un Hitch movie, c'est juste grandiose. C'est un véritable film de fantôme, le passé se substituant au surnaturel, la défunte Rebecca hantant chaque recoin du manoir, chaque instant du film, alors qu'on ne la verra jamais, même en peinture. La nouvelle Madame de Winter (dont on ignore le nom, étant ainsi encore plus perméable à cette invasion) est totalement vampirisée par le souvenir de la morte. L'autre grand personnage de cette histoire étant bien sûr Madame Danvers (Judith Anderson), pas près d'oublier sa silouhette, sa façon d'être toujours là, immobile et omniprésente (brrr), consumée d'amour pour sa maîtresse défunte (pas trop de doute quant à leur relation). La mise en scène et au cordeau, la tension ne se relâche jamais, alors qu'en définitive il ne se passe pas grand chose avant la fin. Photo à tomber, musique toujours à propos, casting au poil, le film a quelque chose de luxueux, voir luxuriant. Un indispensable et un classique de l'épouvante ghotique. Et de jolies maquettes. (vu en 2020)

rebecca

26 avril 2020

Les Misérables 2019 Ladj Ly

Face à l'engouement général, la méfiance est de mise, évidemment. A juste titre ; je n'enlève pas à Ladj Ly un certain savoir faire, notamment celui de savoir conduire son récit sans temps mort, voir un goût pour la provocation, mais j'ai des réserves. Ce n'est bien sûr pas le premier à pointer le problème des banlieues, de l'intégration, et si une piqure de rappel ne fait pas de mal, il ne dit pas grand chose de nouveau. Ses personnages sont bien archétypaux, et ce qui doit arriver arrive... 25 ans après La Haine, y'a pas grand chose qui a changé. (vu en 2020)

misérables

12 mai 2020

Magnum force 1973 Ted Post

Ted Post reprend le thème de sa précédente réalisation pour Clint (Pendez-les haut et court ; une justice un chouïa expéditive dirons-nous). Après le saisissant premier volet des Dirty Harry, celui-ci apparaît est certes regardable mais déçoit. Harry Callahan à mis de l'eau dans son vin, et se voit bousculer par une nouvelle génération. L'idée de cette unité clandestine au sein de la police est bien jolie, mais le tout rappelle finalement plus un épisode de Starsky et Hutch (ça doit être David Soul). J'exagère ? On est quand même quelques crans au dessous de la radicalité du premier, sur le fond et surtout sur la forme. Hal Holbrook (le Lieutenant Briggs) est assez mal casté. (vu en 2020)

magnum force

15 mai 2020

Le Lac aux oies sauvages (Nan fang che zhan de ju hui) 2019 Yi'nan Diao

Le film terminé, on se dit que l'on vient de voir un superbe objet formel, aucun doute là-dessus, mais est-ce un bon film ? C'est un polar noir passant de scènes violentes ä des moments suspendus, comme une alternance de plein et de vide. Quelques notes d'instruments traditionnels disséminés ici et là confirment que Yi'nan Diao ancre son film dans une esthétique chinoise classique, on serait donc dans un néo noir mêlant tradition et contemporanéité. Cette chine d'aujourd'hui (mais l'est-elle ?) apparaît cinégénique en diable. La violence éclate sèchement, les pièges des moments plus calmes, qui auraient pu être d'un romantisme déjà trop vu, sont déjoués (la scène du couple dans la barque, gulp). Franchement, difficile de résister à ces plans très esthétiques, à cette forme virtuose, sans gras, mais c'est vrai que parfois les personnages prennent un peu trop la pose, sont un peu trop au service de cette forme. Alors, un peu trop beau pour son propre bien ? Bah, chacun tranchera ; avec le recul je l'aime bien moi, le portrait de cette femme qui naviguant en eaux troubles. (vu en 2020)

 

lac aux oies sauvages

15 mai 2020

Lifeboat 1944 Alfred Hitchcock

Un Hitch qui contente autant par sa gageure technique que par son contenu (comme Rope, donc). Très jolie ouverture - la cheminée d'un bateau qui disparait sous des flots bouillonants, puis la caméra qui s'en éloigne et qui cadre différents objets flottants à la surface, avant d'arriver au canot de sauvetage. Si c'est pas de la concision ! Les personnages sont caractérisés en un plan (les chaussures de Tallulah Bankhead). C'est une excellente idée d'avoir détourné le coté propagande en faisant de l'allemand un personnage supérieur. Un très bon Hitch donc, l'humanité n'en sort pas grandie. (vu en 2020)

lifeboat

19 mai 2020

Matrix reloaded (The Matrix reloaded) 2003 Lana & Lilly Wachowski

J'aime beaucoup le premier Matrix. Cette suite n'est pas un blockbuster classique, ils (c'étaient des gars à l'époque) tentent des choses, mais ils n'avaient visiblement plus grand chose à dire. Faut dire qu'on y entend son lot de dialogues risibles, qu'on y voit autant de scènes carrément ridicules (tout ce qui se passe à Zion), que les scènes d'action, assez chouettes dans le premier, sont assez boursouflées. C'est quand même fou, comment peut-on passer d'un blockbuster audacieux et excitant à ce truc ? (vu en 2020)

matrix reloaded

28 avril 2020

Vivre dans la peur (Ikimono no kiroku) 1955 Akira Kurosawa

Peur du nucléaire, gueguerre de famille (on se dispute pour le fric), on sait que AK ne fait pas dans la comédie, mais là c'est particulièrement sinistre. Ça doit être le visage de Toshiro Mifune, crispé par l'angoisse, méconnaissable. Il en fait un peu beaucoup mais est toujours d'une présence impressionnante, c'est sûr. AK questionne la norme et la folie (par l'entremise de Takeshi Shimura, qui ne semble être là que pour ça), ne sommes nous pas fous de vivre inconsciemment alors que le danger nucléaire (ou la menace de ton choix...) plane au dessus de nos têtes ? Pas aussi fort ni plastiquement ni scénaristiquement que ses grands films, mais cohérent dans son oeuvre. (vu en 2020)

vivre dans la peur2

16 mai 2020

The Gentlemen 2019 Guy Ritchie

J'avoue que j'aime bien Snatch, ne t'en déplaise, pour son humour et sa galerie de gueules. "Guaille" Ritchie continue de développer sa mythologie du gangster british cool et sophistiqué, montrés ici avec un certain sérieux. C'est vrai que ces mafieux londoniens, finalement bourges et prétentieux, cabotinent et ne font plus rire mais invitent plutôt à se moquer d'eux (et ces fringues, merde !). Et cette façon de mise en abîme, caution intello que Ritchie revendique depuis longtemps, est assez bidon. Du toc. (vu en 2020)

gentlemen

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